Averti par Dieu il décolle 3 minutes avant le tsunami et sauve 140 personnes

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Le puissant séisme suivi du tsunami qui a frappé l’Indonésie à la fin du mois de septembre, a fait plus de 2000 morts, dont 200 enfants et adolescents victimes de la liquéfaction du sol alors qu’ils étaient dans un camp chrétien. On craint que 5000 personnes soient encore sous les décombres.

A la suite d’un tremblement de terre de magnitude 7.5, des glissements de terrain sous-marins ont déclenché un tsunami qui a détruit Palu. Les médias révèlent l’horreur de cette tragédie : liquéfaction du sol, zones coupées du monde, glissements de terrain, bâtiments effondrés, parents qui cherchent leurs proches disparus... A l’heure où chacun pleure ses morts, une voix s’élève, celle d’Icoze Mafella, pilote de ligne chrétien. Il a pu faire décoller son avion in extremis et a ainsi sauvé les 140 passagers. Il raconte aux chrétiens de son église et sur Instagram comment le Saint Esprit l’a guidé.

Toute la journée vendredi , je me sentais déstabilisé et je ne savais pas pourquoi.

Il se met donc à chanter des louanges dans l’avion alors qu’il s’apprête à atterrir à Palu.

D’habitude, je ne faisais que fredonner, mais ce jour-là, je voulais louer le Seigneur de mon mieux.

Son copilote, musulman, plaisante :

Je pense que vous devriez faire un CD de chants d’adoration !

Le vent était exceptionnellement fort, il entendu une voix qui lui disait de refaire un tour avant d’atterrir. Il refait un tour et récite le psaume 23. Après l’atterrissage, le Saint Esprit le pousse à décoller au plus vite. Il informe l’équipage, leur demande de raccourcir la pause et prend en charge des tâches réservées au co-pilote pour accélérer la procédure.

Je n’ai même pas quitté le poste de pilotage et j’ai demandé à la tour de contrôle l’autorisation de partir trois minutes à l’avance.

Anthonius Agung est contrôleur aérien à Palu. C’est lui qui donne l’autorisation au commandant Mafella de décoller. Alors qu’il commence à décoller, les premières secousses du tremblement de terre se font ressentir. Icoze et son copilote sentent l’avion tanguer.

Si j’avais décollé trois minutes plus tard, je n’aurais pas pu sauver les 140 passagers, car l’asphalte sur la piste d’atterrissage montait et descendait comme un rideau de vent.

Il tente alors de communiquer avec la tour de contrôle mais Anthonius ne répond plus. Icoze apprendra plus tard qu’il a sauté du haut de la tour de contrôle en ruine.  Il est décédé des suites de ses blessures internes alors qu’on l’amenait à l’hôpital. Il avait refusé de partir avant que cet avion ne décolle.

En cette période difficile, au cours de la fraction de seconde des décisions, il m’a attendu jusqu’à ce que je sois en sécurité avant de sauter.

Une fois en altitude, Icoze voit le tsunami se former :

Sur la côte, la mer formait un très grand trou. [...] J’ai vu des cercles devenir de plus en plus grands. Je pensais que c’était très étrange.

Les 140 passagers et les membres d’équipage sont sains et saufs. Icoze a rendu hommage à son « ange gardien » sur Instagram.

« Batik 6231, piste 33 libre pour décoller. » Ce fut sa dernière transmission. Nous lui avons répondu « Merci de m’avoir gardé et de m’avoir surveillé jusqu’à ce que je sois en sécurité dans les airs. Puis il a sauté de la tour et s’est cassé le bras et la jambe. « Aile d’honneur » pour Anthonius Gunawan Agung, mon ange gardien à Palu. Repose en paix mon équipier. Que Dieu soit avec toi. »

La rédaction


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